Présentation

Nœud conceptuel de 2017-2018

Damn the dams [Barrages] est un mot d’ordre souvent mobilisé par des peuples autochtones et autres activistes environnementaux dans le monde entier dans leurs luttes contre de différents projets de barrages qui modifient de façon drastique écosystèmes et paysages. Un barrage est une structure intrinsèquement ambivalente, qui engendre un nouvel écosystème au dépens du précédent. Suite à une année de travail pendant laquelle la figure du barrage était remise en question, en tant que construction physique et métaphorique, l’impératif Damn the Dams – qu’on propose de traduire graphiquement comme [Barrages] – ouvre la voie à une profusion d’autres formes et forces possibles, dans leurs dimensions politiques et écologiques. Il ne s’agit pas, ou pas seulement de faire barrage aux barrages, mais de se demander : qu’y a-t-il par-delà le barrage, littéralement et métaphoriquement? Cette interrogation innerve la recherche qui sera menée au cours de l’année 2017-2018.

Le groupe de DSRA 2017-2018

Louise Deltrieux tra•vie•aille entre différents écosystèmes. Sa pratique se comporte comme un vaisseau interstellaire qui navigue de constellation en constellation : de la primatologie à la psychiatrie, en passant par le politique, la domestication des êtres, l’intime, l’habitat, l’éthos, l’habitus, l’activisme, les affects et leurs effets. Elle travaille avec l’être au monde, à soi et aux autres.

Thomas Guillot. Ses propositions, sortes de scénarii vivants et vécus, existent sous la forme de constellations de films-documents, notules, analectes, archives, images fixes, palais de la mémoire, partagés de façon confidentielles et reprises sous de nouveaux titres, manière de ne jamais parachever ce qui s’avèrerait être pour lui des lignes d’erres ou de désir. Diplômé de l’université Paris Sorbonne, de l’ENSA Bourges et du Fresnoy. Penelope Factory sa dernière installation est une console de montage pour laquelle il livre un ensemble de rushes, repérages, journaux filmiques, matériaux pour tisser un film infini et inachevé, de brouillon général.

Matteo Locci est chercheur multimédia avec une formation en architecture qui apprécie actuellement la complexité des projets artistiques générés collectivement avec son ATI suffix (atisuffix.net). Contaminateur contaminé, ses projets sont toujours ouverts et co-dirigés par les circonstances, contextes, personnes et communautés rencontrés. Au fil des années, il a développé un travail politiquement chargé tout en poursuivant un réel besoin de provocation, de ravissement et de changement social.

Anna Romanenko est une artiste visuelle et performeuse avec une formation en théâtre. Elle travaille collectivement et in situ. Ses projets de recherche à long terme prennent parfois la forme d’installations, de conférences et de livres. Elle est membre du Studio Programme for Art, Architecture and Theory au Künstlerhaus Stuttgart et membre fondatrice de la maison d’édition pour manuels et modes d’emploi (www.verlagfuerhandbuecher.de).

Asli Seven est curatrice et écrivaine vivant et travaillant entre Paris et Istanbul. Ses recherches actuelles portent sur le travail du terrain et pratiques du paysage comme éléments constitutifs de la recherche artistique avec un intérêt pour les pratiques collectives et d’improvisation. Elle est membre de l’AICA et collaboratrice auprès de Independent Curators International.